Les lauriers sont coupés par Edouard Dujardin ont été vendues pour EUR 8,00 chaque exemplaire. Le livre publié par Flammarion. Il contient 178 pages et classé dans le genre Thèmes. Ce livre a une bonne réponse du lecteur, il a la cote 4.9 des lecteurs 414. Inscrivez-vous maintenant pour accéder à des milliers de livres disponibles pour téléchargement gratuit. L'inscription était gratuite.
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Description du livre Les lauriers sont coupés : Dujardin invente le "stream of consciousness" le temps d'un récit aussi concis que parfait : chef-d'oeuvre - 7 internautes sur 7 ont trouvé ce commentaire utile.Dujardin invente le "stream of consciousness" le temps d'un récit aussi concis que parfait : chef-d'oeuvre
Par Un amateur éclectique
En 1887 paraît le second roman d’Edouard Dujardin (1861-1949) ; selon l’auteur lui-même, il s’agit du « récit de six heures de la vie d’un jeune homme qui est amoureux d’une demoiselle, - six heures, pendant lesquelles rien, aucune aventure n’arrive ; et dont les 3/4 se passent le personnage étant seul » : voilà un programme aussi intriguant que potentiellement rebutant. Un roman à un seul personnage durant lequel rien ne se passe ? Diantre ! Pourtant, ce roman a connu une belle postérité, James Joyce ayant été parmi les premiers à le redécouvrir et à partager son adulation avec Valery Larbaud avant de s’en inspirer au moment de rédiger son propre Ulysse pour une raison très simple : dans Les Lauriers sont Coupés, Dujardin invente ni plus ni moins que le monologue intérieur, ce « stream of consciousness » cher par la suite à une Virginia Woolf, un William Faulkner ou encore un Samuel Beckett. Cerise sur le gateau, Dujardin ne fait pas qu’innover : il amène la forme à sa perfection déjà .En effet, ce qui étonne le plus en lisant Les Lauriers sont Coupés, c’est que l’intention théorique est dépassée par sa mise en œuvre : durant ce bref roman, Dujardin réussit l’exploit de ne jamais faire péniblement ressentir les méandres de la pensée de son personnage principal, Daniel Prince, l’introspection étant réduite au minimum au profit d’une suite d’impressions, de ressentis instantanés, d’interrogations sur l’avenir proche, qui parfois mènent à l’une ou l’autre réflexion sur soi, mais rien d’invasif pour le lecteur ; Freud et ses préoccupations sont encore loin, c’est toujours ça de pris. L’auteur a l’élégance de ne proposer au lecteur que les pensées plausibles de son personnage durant les six heures que racontent ces quelques pages.Ces six heures prennent place entre dix-huit heures et minuit, un lundi d’avril 1887, un soir oùPrince doit aller retrouver sa maîtresse (platonique pour l’heure), une comédienne qui se fait entretenir sans nulle vergogne. Durant ces heures, il voit un ami, dîne dans un petit restaurant, rentre chez lui, fait sa toilette, bref, il mène une vie banale pour un jeune homme parisien devant présenter dans trois mois un examen de droit et a un cours le lendemain. La mention de ce cours de droit permet de célébrer une grande qualité des Lauriers sont Coupés : le passé et l’avenir y sont présents par le biais exclusif du moment présent. Ainsi, ce cours, l’avenir, est sujet de relative inquiétude parce qu’un ami invite Prince à déjeuner juste avant ; de la même manière, l’histoire de sa relation avec la comédienne est proposée au lecteur au travers des lettres que Prince, rentré chez lui et patientant avant de se rendre au rendez-vous, relit : Dujardin, inventant un genre, parvient déjà à déjouer ses éventuels pièges narratifs…Toujours dans l’optique des pièges évités, on peut mentionner l’honnêteté intellectuelle de Prince, qui ne confond jamais ce qu’il pense être, ce qu’il voudrait que soit sa relation à la comédienne, avec la réalité, empêchant de la sorte le lecteur de prendre une position condescendante : il accompagne le personnage dans ses déambulations, dans son flux de pensée, en totale empathie avec lui – et à la fin aussi, il se demande s’il faut ou non mettre un terme à la relation avec cette comédienne… Dans le même ordre d’idée, Dujardin a su donner à Prince une langue plausible, parsemée d’interjections occasionnelles, de quelques élisions de sujets impersonnels ; encore une fois, un coup d’essai qui est un coup de maître.Du point de vue du style, pour rendre ce flux de pensées, Dujardin use avant tout du point-virgule, rendant leur rapide succession, ce qu’un exemple tiré du chapitre IX montrera mieux qu’un long descriptif : « De nouveau me voici dans le salon ; combien autre qu’il y a une heure ! évidemment Léa veut que je reste, évidemment ; sans cela, elle ne me ferait pas attendre qu’elle ait achevé sa toilette ; et si aimable elle est ce soir ! je n’ai pas à en douter, elle veut que je reste ; mais pourquoi ce soir-ci plutà´t qu’un autre ? et pourquoi pas ce soir-ci ? je n’en dois pas douter, elle me garde ; quelle émotion cette idée me donne ! dire que tout-à -l’heure elle m’appellera, et que dans sa chambre je rentrerai, et qu’entre mes bras je la tiendrai, que je déferai ses soyeux, longs, parfumés vêtements, et qu’en son triomphal lit tout-à -l’heure je l’aurai ! » Et le paragraphe continue de la sorte sur plus d’une page, d’une étonnante et puissante fluidité.Cerise sur le gateau, le roman se permet aussi des embardées vers la modernité la plus absolue, montrant Paris fin de siècle au travers des yeux de Prince avec une justesse que ne renierait pas le Zola impressionniste de La Curée, pour un chapitre VI envoà»tant dont voici les premières lignes : « La rue, noire, et du gaz la double ligne montante, décroissante ; la rue sans passants ; le pavé sonore, blanc sous la blancheur du ciel clair et de la lune ; au fond, la lune, dans le ciel ; le quartier allongé de la lune blanche, blanc ; et de chaque cà´té, les éternelles maisons ; muettes, grandes, en hautes fenêtres noircies, en portes fermées de fer, les maisons ; dans ces maisons, des gens ? non, le silence ; je vais seul, au long des maisons, silencieusement ; je marche ; je vais ; à gauche, la rue de Naples ; des murs de jardin ; le sombre des feuilles surnageant au gris des murs », et de continuer de la sorte sur trois pages et à peine plus de phrases.Ce roman reçut un accueil indifférent à sa sortie, qui fit écrire à Dujardin ces quelques mots à Valery Larbaud en 1923 : « le livre terminé, je n’en ai plus vu que les défauts, et […] il ne s’est trouvé personne pour me dire que ce n’était tout de même pas si mal que ça ». Pas si mal ? Euphémisme : ce bref roman est un chef-d’œuvre méconnu de la fin du dix-neuvième siècle et une formidable ouverture vers la modernité littéraire, ni plus, ni moins. Les lauriers sont coupés a été écrit par Edouard Dujardin qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Les lauriers sont coupés a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 178 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note rating et a obtenu environ avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Les lauriers sont coupés que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie..
Le Titre Du Livre | : | Les lauriers sont coupés |
Vendu par | : | Flammarion () |
Editeur | : | Edouard Dujardin |
Langue | : | Français |
ISBN | : | 2080710923 |
Livre Format | : | E-Book, Hardcover |
Nombre de pages | : | 178 pages |
Genre | : | Thèmes |
Nom de fichier | : | les-lauriers-sont-coupés.pdf |
La taille du fichier | : | 16.6 KB |
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